Cobra en Normandie

Vendredi, après quelques tentatives ratées et trop de séances du club ratées, j'ai réussi à faire une partie d'apprentissage de Blitzkrieg. Nous étions quatre, avec Géry et les deux Eric. Sept joueurs de blitzkrieg au club depuis le passage de Sebastos et JBB, le croiriez-vous ?

On attaque sur un scénario où il y a infanterie et blindés, et un mortier (pas top la règle pour comprendre comment fonctionne le mortier - le reste, c'est bien expliqué). Opération Cobra, le dernier scénario du bouquin. Ca va être long, mais un scénario sans blindé, c'est un peu comme un jour sans (complétez par ce qui vous semble indispensable dans la vie).

Première constatation : il faut vraiment très peu de figurines pour jouer : 6 plaquettes d'infanterie et 5 blindés chez les Allemands, une douzaine de plaquettes et 6 blindés chez les Américains. Et ça semble assez approprié à la taille de la table.

Ecoutant mes mauvais instincts, je joue dans le camp des SS.

Deuxième constatation : je n'ai ni puma ni sdk machin dans mon stock déjà conséquent de figurines. Jouer allemand c'est la galère. Les américains eux sont plus standardisés et ont moins de choses : plus facile de collectionner les figurines. Tant pis, on prend des "proxy".

Troisième constatation : il faut qu'on se fasse des maisons normandes. Parce que là la table faisait un peu penser à l'attraction "it's a small world after all" (Non ! Ne fredonnez pas la musique ! Trop tard : je vous aurai prévenu.).

On s'y est mis lentement, on a déconné, on a tâtonné au début et on s'est posé des questions, surtout à cause du tir au jugé sur des marqueurs de troupes camouflées (et aussi, un char qui a tiré en réaction avant d'avoir été activé peut-il faire quelque-chose après dans le tour ? un joueur qui passe tout le temps peut-il jouer toutes ses sections à la suite à la fin du tour ?). Mais le troisième tour on était rodé et on faisait tout bien et vite (pour autant qu'on sache). L'ennui c'est qu'on n'a pas fait de quatrième tour, tous crevés on est rentrés. Le scénario étant en huit tours. Normalement, en connaissant la règle, ça rentre.

Quatrième constatation : en trois tours, il s'est quand même passé plein de choses.

Cinquième constatation : même si on arrive maintenant à faire marcher correctement les règles, jouer intelligemment et ne pas faire de connerie est encore loin devant nous. C'est un jeu subtil dans l'ordre des unités à activer, les tirs à garder en réserve, etc.).

Que dire de la partie ? On a "intelligemment" mis le panzerschrek tout seul dans une maison par là où devaient logiquement venir les blindés et il s'est fait fumer au premier tour (1 au premier dé de ralliement).

Les Américains se sont acharnés sur la première maison, mais l'infanterie était dans le pré juste derrière (on n'avait pas compris qu'on pouvait faire deux groupes) et s'est réfugiée dans les maisons de l'autre côté de la route.

Les blindés américains se sont acharnés avec tout ce qu'ils avaient contre des maisons mais ça n'a pas fait grand chose. Nos deux sdkfz 222 se sont fait fumer par un sherman.

(vroum-vroum : on échappe de justesse à l'obus du sherman de la rue)

La mitrailleuse allemande a fait des ravages sur de l'infanterie qui passait dans le pré sans prendre garde. Les panzer IV rentrant en renfort n'ont rien fait et l'un est même tombé en panne de munitions au premier tir...

Bref, bien sympa et à refaire. Ca aurait été sympa de voir comment les Américains auraient pris les maisons d'assaut avec leur infanterie.

Comments

[Siaba]

Et des traces de 88 c'est pas des petites traces!!
:o)))

[Stéphane]

Tout ce que j'avais retenu, c'est qu'il n'y avait que 20 chars opérationnels au moment de la bataille. Qu'ils ont été orientés vers un terrain qui leur était peu praticable en raison principalement d'un contentieux entre les différents officiers de la chaine de commandement allemande défiant la logique tactique. Que la bataille eu lieu l'hiver et que l'hiver dans les montagnes d'Afrique du nord ce n'est pas rien non plus.

Que les conducteurs de sherman en avait une pétoche bleue, car lors de leur rencontre leur tirs étaient quasiment inopérant sur le tigre qui pouvait évoluer presque au milieu d'une formation de sherman sans craindre grand chose.
Je pense que c'est ce genre de situation qui créé des mythes; et même si rapidement les tankistes américains ont pu s'adapter à leurs adversaires; ça laisse des traces.

Stéphane

[El lézard]

Intéressant. Merci pour le lien. C'est vrai que sur Youtube il y a vraiment beaucoup de truc. Je n'y pense jamais... En plus pour se documenter sur les camouflages c'est intéressant.

[Walktapus]

J'ai trouvé ce documentaire sur les chars en Afrique du Nord et j'ai tout regardé (5 parties). Si j'ai bien compté, Rommel avait reçu 44 chars tigre.
http://www.youtube.com/watch?v=oo4iD8gacbE&feature=related

Il y a la même chose sur la Normandie et Barbarossa.

[Siaba]

Entièrement d'accord avec toi et pour tout ce que tu cite (mouvement, pannes, besoins en carburant) le Tigre est mauvais. Sans parler de tous les détours qu'il faut faire à cause des ponts qui supportent pas son poids, par exemple (quand verront nous toutes ces contraintes prises en compte dans une règle ?).
Un as des Tigres dont le nom m'échappe faisait d'ailleurs systématiquement des reconnaissances du terrain en voiture avant d'attaquer avec son char.
Par contre, les combats en Tunisie se sont déroulés dans le nord du pays; une région plutôt montagneuse me semble-t-il, pas vraiment le désert. Je ne pense pas qu'ils aient eu des problèmes particulier d'enlisement dans le sable.