Robin des Bois - ne pas passer en accéléré
Comme dit si bien mon maître Benoit, les films de guerre, pour les wargameurs, c'est un peu comme les films de cul. Entre deux scènes de bataille, il y a l'avance rapide. J'avoue que je fais ça pour Alexandre, par exemple.
Et bien parfois, c'est le contraire. Par exemple.
Attention, la suite peut révéler certains éléments de l'intrigue du film.
Bon. J'ai laissé mon sens critique historique au placard avant d'y aller, et puis comme je suis très ignorant sur cette période, ça ne m'a pas trop gêné. Et j'ai bien aimé le film. Ca raconte, non pas les aventures de Robin des Bois contre le shériff de Nottingham, mais la genèse de cette situation, selon une version nouvelle. C'est beau, soigné. Il y a un peu de napalm au début, mais moins que dans d'autres films de Ridley Scott. Les acteurs sont justes (il les ont choisis, aussi). Bref, un beau spectacle, mais...
Tout va bien jusqu'à la bataille finale, où ça se transforme en grand-guignolage. Je ne sais pas ce qui leur a pris de vouloir singer le début d'Il faut sauver le soldat Ryan. Tout y est. J'ai failli éclater de rire en voyant les péniches de débarquement à rames. Et puis il y a Marianne qui rejoint les chevaliers (sans lance !) à la tête de gamins en haillons montés sur des poneys. Ajoutez à ça le désormais classique mais toujours débile gadget stylistique des images saccadées et tressautantes qui font mal aux yeux et j'ai perdu tout intérêt au film (comme si en plus, il y avait du suspens). Comment ruiner un film en 5 minutes par outrance de mauvais goût.
Ca m'avait fait pareil avec Kingdom of Heaven. Je m'étais endormi (réellement) pendant la prise d'assaut de Jérusalem, tellement c'était grotesque. Tellement irréaliste que ça en perdait tout intérêt.
Alors c'est vraiment aussi ridicule que ça ou bien c'est la déformation "professionnelle" qui rend plus exigeant à force d'étudier le combat ?