Journaux intimes

Avec des journées de travail presque aussi longues que les armes des figurines de nymphettes de fantasy et ressemblant par certains côtés à une partie de All Things Zombie en zone urbaine (on en tue deux, il en vient quatre) je n'ai plus beaucoup d'énergie pour la figurine. Heureusement, il reste les trajets pour lire. Et même pour quand il est trop tard pour le bus, et que le RER déconne, j'ai ma technique de lecture en marchant.

C'est comme ça que ce soir j'ai terminé ce livre, de chez Histoire et Collections.

En 64 pages au format cahier, lourdement illustrées et pourvue en encadrés, c'est l'histoire d'un soldat lambda d'août 1914 à octobre 1918, affecté sur le front de l'ouest. Il n'est pas tellement question de ses états d'âme ni de ses expériences au combat, mais plutôt des petits et des grands tracas de l'ordinaire. On voit par exemple tous les objets qui accompagnent la vie du soldat, les différentes versions de l'uniforme, jusqu'aux sangles pour assujettir les bottes et la ceinture de laine (qu'ils n'ont pas remplacée quand elle a été usée, le pauvre), les cahiers, la croix de guerre perçue en 1917, les différentes versions de grenades. On assiste aux évènements qui ponctuent la vie du soldat, la mobilisation, les entrainements, les périodes de repos et au front, les corvées, les cartes postales de propagande et les cartes mortuaires, les chansons, l'épouillage, la popote, la remise de la croix de guerre, aux tracasseries avec les adjudants. On assiste à la dégradation progressive du moral, de l'équipement avec l'économie de pénurie, l'affectation des Alsaciens et des Lorrains sur le front est à partir de 1917.

Bref un livre un peu ovniaque qui m'a plutôt plu et appris pas mal de choses. On aimerait lire la même chose sur les autres nations.

Et bien sûr, je suis allé voir

Déçu. C'est peut-être de la saturation, mais je ne crois pas. Un film de zombies trop (?) classique dont l'ambiance est complètement cassée par une pseudo réflexion lourdement lourdingue, qui parait d'autant plus artificielle gratuite qu'elle n'est finalement même pas réellement exploitée dans le scénario. On dirait une sorte de Wenders raté.

Bref c'est sans rythme et ça manque du côté "ludique" qu'on trouve généralement dans les films de zombies, et je me suis plutôt ennuyé, même s'il y a des scènes excellentes (le premier début, ou Samuel, par exemple). Le coup de la caméra subjective, il va falloir qu'ils arrêtent maintenant.Ici, l'effet prétendument réaliste est complètement cassé par la voix off et la musique.

Bref, une déception. Si vous êtes en manque de zombies filmés par leurs victimes, je vous conseillerais plutôt d'essayer de voir [REC].

Comments

[Walktapus]

Diary of the Dead a un budget de série Z. Mais il se prend bien trop au sérieux...

[steall]

c'est du romero et son sujet principal, que somme nous et les zombie qui sont ils ? ^^ bref l'homme est son propre predateur etc etc du romero quoi ^^

[le manchot]

Haha oui , Shaun of the dead est enorme , j'ai du le voir une dizaine de fois c'est excellent^^

[Benoit]

Tu aurais mieux fait d'aller voir Valse avec Bachir, c'est très bien

[chien sauvage]

La camera subjective, je deteste aussi. Je passe mon tour encore une fois ^^.

Finallement le coté serie Z des anciens films ne donnait il pas vraiment le charme du theme ?

Shaun of the dead avait aussi son charme ^^

http://www.commeaucinema.com/bandes-annonces=41755.html

Chien sauvage