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Le psilète fantôme
29 novembre 2008

Stratégie

Un autre bon bouquin que je viens de me farcir ces dernières semaines.

strategie

Liddell Hart (deux D, trois L) est le héoricien de l' "approche indirecte". Comment dans la guerre, attaquer là où l'ennemi ne s'y attend pas, "rompre son équilibre", faire planer le doute le plus longtemps possible sur l'objectif et le chemin que suit une attaque, rapporte plus et coûte beaucoup moins qu'une attaque attendue, même avec une supériorité écrasante.

Loin d'être un ensemble de préceptes secs et théoriques (comme Sun Tzu, dont on pourrait dire "C'est bien joli, mais comment on fait ?"), LDDLLH consacre lui la plus quasi totalité de son pavé de 500 pages à démonter des campagnes de l'histoire à la recherche d'illustrations de tout ça. Et là ça se transforme un peu en livre d'histoire, et ça devient intéressant.

Tiens je recopie la table des matières.

Première partie

  1. L'histoire comme expérience pratique
  2. Les guerres  helléniques - Epaminondas, Philippe et Alexandre
  3. Les guerres de Rome - Hannibal, Scipion et César
  4. Les guerres byzantines - Bélisaire et Narsès
  5. Les guerres médiévales (dommage qu'il ne cause pas des Mongols, NDPs)
  6. Le XVIIe siècle - Gustave-Adolphe, Cromwell, Turenne
  7. Le XVIIIe siècle - Malborough et Frédéric II
  8. La Révolution française et Napoléon Bonaparte
  9. 1854-1914
  10. Conclusions tirées de l'étude de vingt-cinq siècles

Deuxième partie : la stratégie au cours de la première guerre mondiale

  1. (...)

Troisième partie : la stratégie au cours de la seconde guerre mondiale

  1. (...)

Quatrième partie ; les bases de la stratégie et de la grande stratégie

  1. (...)

Et c'est convaincant. Attention, ce livre d'aborde pas la tactique, qui est le sujet de nos tables à figurines sauf de temps en temps (car il y a aussi l'approche indirecte tactique).

En arrivant aux deux guerres mondiales, la matière se développe. Il a en effet participé à la première, dont le coût démesuré par rapport aux gains ont orienté tous ses travaux, et la blitzkrieg serait (apparemment, controverse) due en partie à ses travaux. En tout cas, pour lui, on sent bien que la campagne de France est le point culminant de l'approche indirecte dans l'histoire. Et comment ne pas être convaincu.

Une bonne lecture.

Comment appliquer ça à une bataille et une règle de jeu à figurines ? Dur, dur.

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Commentaires
W
Austerlitz, ça se joue sur une table, même petite (si, si, j'ai déjà vu Austerlitz sur une table de 120x60cm :) ) , et c'est une exemple d'approche indirecte "tactique".<br /> <br /> Mais LddllH est dans une dimension supérieure, c'est vrai.
L
Je ne suis pas convaincu qu'on puisse l'appliquer aux escarmouches que nous pouvons jouer (même si elles regroupent une centaine de figs au 28mm) : les objectifs sont connus d'avance (ils font généralement partie du scénario) et on se retrouve toujours avec une majorité d'unités engagées, ce qui n'est pas le cas dans les campagnes à grande envergure, où la majorité des troupes sont conservées en réserve pour pouvoir être engagées à l'endroit le plus opportun.<br /> <br /> Je pense que pour pouvoir réutiliser ces principes, il faut passer à l'échelle supérieure :<br /> - soit en mode campagne, avec carte éventuellement, ce qui permet de rendre l'importance de l'accomplissement des objectifs de chaque escarmouche jouée, <br /> - soit à l'échelle "grand tactique", avec des tables monstrueuses en longueur comme en profondeur (ce qui est plus facile en 10 - 15mm) qui permettent de conserver au moins la moitié des unités en réserve hors d'atteinte de l'adversaire
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