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Le psilète fantôme
1 avril 2009

Salute - photos

Enfin les photos de Salute. Elles sont toutes en fin de l'article.

Mais d'abord quelques impressions. En fait je ne suis pas vraiment qualifié pour parler du salon en lui-même, parce que je ne lui ai consacré que peu de temps. Je vais donc me consacrer sur la vision subjective du gars qui y allait pour la première fois en accompagnant la démo Innsmouth.

Premier constat : excel est un hangar. C'est très apparent quand on est conduit en voiture le matin jusqu'au stand (où des Seigneurs de la Guerre sud-londoniens vous aident à décharger). Ca l'est encore pendant la journée. Ca l'est surtout le soir quand le hall est presque vide et jonché de détritus. Et c'est immense. L'intérêt de tout ça c'est qu'on n'a jamais l'impression d'étouffer. On circule librement malgré la quantité de gens. On a même l'impression qu'il n'y a pas tant de gens que ça.

Le deuxième constat, c'est qu'il faut avoir le plan avec soi et bien préparer son trajet, en l'annotant à l'avance. Non seulement il y a énormément à voir, mais en plus c'est grand, et on s'y perd. En plus, les numéros des stands disparaissent avant l'arrivée des visiteurs, et on a bien un plan, mais c'est comme le plan d'une ville dont on aurait retiré les plaques de rues et les numéros des maisons. Pour un boycotté du sens de l'orientation comme moi c'est dur.

J'ai pu voir presque tout ce que j'avais coché à l'avance (une douzaine de choses), mais il y a une démo que je voulais voir et que j'ai ratée, soit qu'elle avait été annulée ou déplacée, soit que je m'étais trompé dans le plan. Je n'ai pas trouvé le stand Foundry malgré m'y être pris par deux fois en demandant le chemin aux gens. Je ne suis jamais passé devant le concours de peinture ni devant le stand Games Workshop (dont on voyait pourtant un panneau ForgeWorld de très loin). Bref c'est grand. Et ça ne dure que sept heures.

Huit heures. L'installation. Pour certains ça pouvait commencer dès cinq heures.

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Dix heures. Le tour de chauffe avec la Gloranthan Army, histoire d'apprendre le jeu à ceux qui ne l'avaient jamais pratiqué.

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Onze heures. C'est le bain.

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Première pause à midi. Sandwich au pain de mie et salchichone, cookies, visite du salon. Le Tsar arrive avec le filet, et m'emmène d'emblée à un premier stand où je craque (petitement, mais quand même) pour six figurines. Je garderai le secret sur l'objet du krakaje car je compte bien les sortir pour un scénario surprise lors d'une campagne LotOW. Mais sans doute pas celle de juin.

Globalement, les démos sont très jolies, souvent originales et impressionnantes. Au niveau qualité esthétique, je ne pense vraiment pas qu'il y ait une supériorité par rapport à Toutatis par exemple. Il ne faut pas oublier qu'il y a beaucoup beaucoup plus de choses à Salute, donc plus de chances d'y avoir des trucs très beaux.

Par contre, la taille moyenne des démos me semble supérieure. Et, sans me lancer dans une analyse socioludique à deux pence sur l'individualisme etc., je pense qu'en France les démos sont le plus souvent affaire d'individus, même quand ces individus s'inscrivent in fine sous la bannière d'un club, alors qu'ici ce sont des clubs qui s'y mettent. Du coup il y a aussi plus de démonstrateurs autour de la table.

Il ne faut pas oublier non plus en regardant les photos que près de la moitié des jeux à Salute sont des « demonstration games », des jeux "sous vitrine". L'autre des « participation games », des jeux à regarder et à jouer.

Par contre j'ai l'impression qu'ici (à Salute) il y a plus de créativité, d'originalité, d'efficacité, de rapidité dans la manière d'organiser la participation et rendre le jeu intéressant tout en facilitant la tâche au joueur. Prendre de base un jeu qu'on joue en club et en faire un jeu participatif est probablement une erreur, sauf si on veut le « vendre ». Il y a de la graine à prendre. Comme énonce la cinquième loi de l'interrégolistique, « jouer à un jeu génial sur un terrain de merde laissera de meilleurs souvenirs que jouer à un jeu de merde sur un terrain génial ». L'idéal étant d'avoir les deux.

Bref les photos peuvent donner une indication de la qualité esthétique d'une démo mais pas de son intérêt ludique (sauf à photographier la mine épanouie ou sinistre des joueurs autour de la table, mais les reporters le font rarement).

Retour à la table et à la démo. Le public me paraît plus varié qu'en France dans les conventions spécialisées (en termes d'âge et de sexe). Plus de familles (un père et ses fils souvent). Moyenne d'âge supérieure ?

Certains demandent spontanément quand commence la nouvelle session (« on commence quand on veut ! »). D'autres attendent patiemment, sans rien dire, qu'on les invite à jouer. D'autres sont juste là pour discuter un peu (et complimenter la table et l'atmosphère), l'admirer, ou juste élucider de quoi il s'agit, et prétextent poliment le manque de temps pour ne pas jouer (à moins qu'ils ne soient sincères mais comment savoir avec les Anglais ?). Certains sont juste là pour inviter la table à leur convention (sans doute le plus beau des compliments; « Savez-vous que Bovington est à 20 miles du ferry de Poole ? »). D'autres s'offusquent quand on les aborde. Beaucoup se postent côté mer et mitraillent (pratique ce côté de la table où on ne joue pas, Greg. Je ne sais pas si c'était prémédité). Et il y a ceux qui observent de loin à distance de sécurité. On ne sait jamais.

On ne manque pas de volontaires pour jouer. On a un ou deux moments creux par manque de démonstrateurs présents autour de la table aussi. Sinon on a le public habituel. La « bande de copains » qui accroche bien. Un qu'on aurait aimé ne pas avoir à la table (hop ! je te file une mission où il faut traverser la table, comme ça tu iras puer de l'autre côté). Le gamin qui en redemande et enchaîne quatre missions.

Seize heures. L'intensité diminue et c'est l'heure de ma deuxième pause. Courses cette fois, et lèche-vitrine. Je découvre enfin le bring and buy (et achète deux blisters Foundry pour un de mes projets). Achat de peinture Prince August pour remplacer les pots qui s'épuisent (ça m'évitera un saut à Paris), de deux peintures métalliques Coat d'Arms et d'une règle de jeu supplémentaire pour ma veille technoludique : Day of Knight.

La plupart des Français que j'ai vus ont fait un gros krakaje. Les krakajes me rendent de plus en plus sceptique. On se sent bien sur le moment (« consommez qu'y disaient »), mais moins sur le retour, et pour moi ça aurait eu toutes les chances de finir sous forme de strate sédimentaire dans mon stock de plomb et de ligne négative à trois chiffres dans un tableau excel. J'en suis donc à +51 marius, deux chiffres seulement, en comptant le punk que PKP m'a offert. Très fier de mon pikokrakaje.

Honnêtement, pour kraker il y a la même chose sur internet et je vais plus rapidement d'un stand à un autre sur internet que n'importe qui à Salute, sans compter la douzaine de personnes qui disparaissent tous les ans entre deux stands et qu'on ne revoit jamais. D'accord on voit les figurines en vrai, mais le prix du voyage peut-il se comparer aux frais de port ? Non, sauf à kraker beaucoup. D'ailleurs j'ai une nouvelle théorie : si les gens krakent beaucoup à Salute c'est pour rentabiliser le prix de leur voyage !

Que dire d'autre ? Je suis bien content d'y être allé. Il faut voir ça au moins une fois dans sa vie (reste plus qu'à aller à une convention à l'américaine). Mais je ne pense pas que j'aurais envie d'y retourner rien que pour la visite. D'autant que j'ai repéré tout de suite la meilleure démo, une grosse table qui présentait le meilleur cocktail de beauté, de personnalité, d'originalité et d'innovité.

Eh ben cette démo, elle tourne en France. Alors, vous les gens qui allez à Salute tous les ans et qui ne daignez pas faire vingt kilomètres pour visiter la convention d'à côté de chez vous, tant pis pour vous les gars !

Et pour ceux qui se demandent si je n'ai que ça à faire dans la vie d'écrire des billets à plein de pages, j'ai fini d'écrire celui-ci dans un avion.

Et les photos de Salute ? Ah oui.

D'abord la photo du mug Salute 09.

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Ensuite la photo du badge-pin's Salute 09.

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Et puis la photo de la figurine souvenir Salute 09.

Ah flûte non je l'ai donnée. Ah ben c'est tout alors !

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Commentaires
T
Et bien ça c'est du compte rendu!<br /> Et puis bravo pour ta résistance à la tentation, c'est beau un homme courageux.
F
Ca à l'air vraiment sympa d'etre demonstateur ;)
W
Je suis content d'y être allé avec un but précis, comme ça je n'avais pas besoin de l'alibi du krakaje pour justifier d'y être allé :)<br /> <br /> De toutes façons je krake très bien aussi tout seul chez moi :)
N
J'ai trouvé un anglais qui s'excuse sur son blog ne ne pas avoir pu revenir pour jouer à Insmouth :<br /> http://bigleesminipaintingblog.blogspot.com/<br /> <br /> En tout cas, ç'avait l'air d'être un gros, gros rassemblement tout ça.
S
Merci pour ce reportage. Je pense que tu n'étais pas dans la meilleurs situation pour profiter pleinement de la manifestation. Y aller pour faire jouer demande tout de même un sacré investissement personnel même si le côté "défit" peut le compenser, on est à peut près certain qu'il finira par générer un peu de frustration car on aura loupé des trucs et de toute manière on sera fatigué.<br /> <br /> Pour moi, Salute est une foire. Si j'y vais un jour c'est pour faire de multiples Krakages dans le but de rentabiliser mon déplacement. Argent, temps et santé consacrés à l'événement sont à concevoir comme un sacrifice rituel aux divinités ludiques et à mes loisirs. Avec le recul, c'est un peu ridicule, mais c'est totalement indispensable pour entretenir la fois dans ce que l'on fait ;)<br /> <br /> Stéphane
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