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Le psilète fantôme
13 novembre 2008

Anglophobie

Depuis que je fais du wargame, historique je précise, je rencontre tout le temps des gens anglophobes. Voici le genre de phrases qu'on peut lire sur les forums du jeu d'histoire sans que ça suscite de réaction "Imaginez : les anglais se font poutrer comme il faut et sont sauvés par xxx. On joint l'utile à l'agréable"

Je ne vois pas ce genre de xénophobie pesante à l'encontre d'autres nations. On peut jouer des SS en seconde guerre mondiale sans s'attirer de remarque, mais se faire railler parce qu'on joue des anglais.

Ca n'a rien à voir avec le fait, que déplore Mr Green, que l'on soit un peu victimes de l'impérialisme ludico-culturel britannique (qui vient du fait, que comparativement, les historiens français s'intéressent peu à l'histoire militaire et que les français jouent très peu aux wargames historiques, en plus d'un simple phénomène d'échelle).

En fait il y a une anglophobie ambiante dans les jeux d'histoire qui dépasse largement celle qu'on peut voir parfois se manifester au dehors. Je trouve ça, selon les moments, malsain, lourd et pitoyable. J'associe ça avec la popularité de Napoléon chez les wargameurs historiques, généralement aussi exigeants sur les détails des cordons ou des ordres de bataille qu'indulgents envers leur héros préféré. D'ailleurs les pires manifestations d'anglophobie (entre autres) que j'ai pu voir étaient sur une mailing-list de wargameurs napoléoniens. Autrement dit, à mes narines, et sans vouloir mettre tout le monde dans le même panier, le napo pue - j'ai revendu mon armée et vous n'en verrez jamais ici (ou alors sous la forme de réfractaires des plaines de la Lys, un jour, qui sait).

J'ai trouvé ça. C'est intéresant même si ça ne m'intéresse pas assez pour lire le bouquin.
Napoléon, le Monde et les Anglais

C'est un peu tard pour parler de ça (deux jours trop tard en fait pour faire bien) mais dans le coin où j'ai grandi on ne peut pas faire un kilomètre sans tomber sur un cimetière plein d'Anglais, sans compter la fois où on a exhumé quelques os et un bouton orné d'une licorne quasiment dans le jardin. Le pire c'est que c'était des volontaires (au début du moins). Les bataillons Kitchener, qui était d'ailleurs un grand francophile d'après ce que j'ai pu lire récemment, et qui a même combattu en 1870 contre l'Allemagne.

Il paraît qu'en France on est toujours en retard d'une guerre. Les wargameurs, eux, sont en retard d'une douzaine.

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Commentaires
S
Je pense quand même qu'ils les endoctrinnent à la naissance.<br /> Je me souviens d'une discussion par mail avec un ami anglais plutôt ouvert (un des rares à défendre la France au début de la guerre en Irak, alors que les ricains nous crachaient dessus) qui cependant m'a soutenu que son pays n'avait jamais perdu de guerre.<br /> Vous me connaissez, comme je suis sympa je lui ai parlé de Guillaume le Conquérant, de la guerre de 100 ans, de la guerre d'indépendance et de la première guerre des Boers....
D
Bien vu.<br /> <br /> Le mépris, la haine de l'autre, sont quasiment des maladies mentales. Contagieuses qui plus est. Quand elles se banalisent, c'est toujours utile que quelqu'un rappelle que non, c'est pas normal et que ça pue.
S
Patay, Formigny, Castillon <br /> <br /> Mais bon Henry V de Shakespeare reste une pièce magnifique.<br /> <br /> Act 4, Scene 5<br /> <br /> SCENE V. Another part of the field.<br /> <br /> Enter Constable, ORLEANS, BOURBON, DAUPHIN, and RAMBURES<br /> <br /> Constable<br /> <br /> O diable!<br /> <br /> ORLEANS<br /> <br /> O seigneur! le jour est perdu, tout est perdu!<br /> <br /> DAUPHIN<br /> <br /> Mort de ma vie! all is confounded, all!<br /> Reproach and everlasting shame<br /> Sits mocking in our plumes. O merchante fortune!<br /> Do not run away.<br /> <br /> A short alarum<br /> <br /> Constable<br /> <br /> Why, all our ranks are broke.<br /> <br /> DAUPHIN<br /> <br /> O perdurable shame! let's stab ourselves.<br /> Be these the wretches that we play'd at dice for?<br /> <br /> ORLEANS<br /> <br /> Is this the king we sent to for his ransom?<br /> <br /> BOURBON<br /> <br /> Shame and eternal shame, nothing but shame!<br /> Let us die in honour: once more back again;<br /> And he that will not follow Bourbon now,<br /> Let him go hence, and with his cap in hand,<br /> Like a base pander, hold the chamber-door<br /> Whilst by a slave, no gentler than my dog,<br /> His fairest daughter is contaminated.<br /> <br /> Constable<br /> <br /> Disorder, that hath spoil'd us, friend us now!<br /> Let us on heaps go offer up our lives.<br /> <br /> ORLEANS<br /> <br /> We are enow yet living in the field<br /> To smother up the English in our throngs,<br /> If any order might be thought upon.<br /> <br /> BOURBON<br /> <br /> The devil take order now! I'll to the throng:<br /> Let life be short; else shame will be too long.<br /> <br /> Exeunt
W
Isandhlwana ? Balaklava ? Gallipoli ? Yorktown ? Hastings ?
S
Force est de convenir de l'extrême courtoisie de nos amis autrichiens qui ont, de surcroit, le bon goût de ne point jouer au rugby ce que d'aucun puisse déplorer :mrgreen:<br /> <br /> En revanche, si je devais me faire l'avocat du diable, je m'abstiendrai de monter ma plaidoirie autour de la pertinence de la conception, si pas des règles, au moins des listes d'armées. Car il faut bien le dire, au moins ici, si pas ailleurs, si l'anglophobie gangrène le hobby, si les hordes pulpesque de cultistes idolâtres nauséeux d'abeilles et d'aigles voir de svastika kaka envahissent nos plantes bandes, il faut convenir de la difficulté d'éradiquer la chose quand c'est avec une fatuité sans nom, un mépris totale dépourvu de la moindre humanité, de la moindre miséricorde que nos amis anglais entretiennent ci et là, parfois au mépris de la réalité historique, une haine rance et tenace, ayant transcender les siècles, rampante, puante, navrante, se métamorphosant en un mépris si ancré dans des pratiques communes qu'elle en devient banale, vulgaire, affligeante, une haine telle qu'elle relègue le mépris du français au rayon jouet, une haine toujours vivace de l'adversaire d'une façon générale et plus particulièrement une farouche volonté historiographie de nuire à l'espagnol. Car je vous le dit, on ne peut être anglais si l'on n'est pas un peu ispanophobe.<br /> <br /> On ne guérira les francophones de leur anglophobie que lorsque les armées autrichiennes pourront gagner une partie Empire (comprendra qui pourra) et lorsqu'un anglais sera capable de donner le nom d'une défaite historique de ses armées lorsqu'on lui posera la question. Avant cela, c'est pisser dans un violon et s'est s'aliéner la possibilité de jouer avec au moins 50% des joueurs :mrgreen:<br /> <br /> Stéphane
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